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Pierre Parlant s'entretenait avec Olivier Domerg à la Fondation St John Perse à l'occasion de la parution de son livre "Le temps fait rage" aux éditions Le Bleu du ciel en 2016.
« Paul, Peter, Dominique, Pascal, Jean-Marie, Charles, Bernard et les autres. Un champion de tennis américain des années quatre-vingts. Une pratiquante de marche nordique. Un peintre révolutionnaire. Des randonneurs de langue hispanique ou asiatique. Une montagne devenue universelle. Des tableaux vocaux et mouvementés rappelant lointainement la forme du sonnet.
Le paysage est sans fin, le chant pareil. Tout a lieu en lieu lumineux et obscur. Des martinets tracent dans le ciel des phrases qui s’effacent à la seconde. Le temps fait rage. »
"Le temps fait rage" est le troisième volet d’un ensemble consacré à la montagne Sainte-Victoire, ré-envisagée du point de vue de l’écriture et dans une reconsidération générale du motif et de sa perception. Chaque volet joue sa partition, son va-tout, expérimentant d’autres façons d’y aller, d’engager le « combat de l’expression », quant à elle, montagne, et quant à nous, poète ou lecteur. Chaque volet possède son identité et sa poétique propres, et peut être donc pris ou lu séparément.
"Le temps fait rage" concilie un poème écrit au plus près du motif et de sa matière avec un ensemble de références littéraires ou autres, collectées tout au long d’un chantier d’écriture qui s’est étalé sur six années. Références qui déclenchent, suscitent ou éclairent le poème en cours, et fonctionnent à la fois comme des relances, des scansions ou phrases musicales.
L’ambition initiale de ce texte, même si on sait cela difficile, voire impossible, était de trouver un "équivalent littéraire" au geste cézannien et de proposer une nouvelle approche et une nouvelle vision de la Sainte-Victoire. Et quand bien même cela pourrait paraître relever d’une gageure, il fallait que la poésie se coltine cette question, se remette en jeu, se soumette à ce pari insensé. Il fallait tenter et provoquer la chose avec les outils et le potentiel propre à toute écriture poétique.
"Le temps fait rage" se déploie dans neuf chants-séquences, composés d’un ensemble variable de pages. Sur chaque page, un bloc de quatorze lignes est disposé, tel un tableau « vocal et mouvementé », dans le premier tiers de la page. Le tout rappelant lointainement la forme du « sonnet » ; d’un « sonnet » en prose, tendu, haletant, glissant d’une page à l’autre.
"Le temps fait rage" est le troisième volet d’un ensemble consacré à la montagne Sainte-Victoire, ré-envisagée du point de vue de l’écriture et dans une reconsidération générale du motif et de sa perception. Chaque nouveau "volet" ou "livre" est l’occasion d’une nouvelle saisie ou appropriation ; un pas en avant dans une tentative ouverte, constamment re-questionnée et réactivée. Ici, le livre se déploie en neuf "chants-séquences", composés d’un ensemble variable de pages. Sur chaque page, un bloc de quatorze lignes est disposé, tel un tableau, dans le premier tiers de la page. Un tableau en prose, tendu, vocatif, haletant, glissant d’une page à l’autre.
https://www.librairielalinea.fr/livre/9782915232998-le-temps-fait-rage-olivier-domerg/
http://autresetpareils.free.fr/artistes/domerg-olivier.htm
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