Creatures by sotokemp

POLYPHONIE
En 1543, le concile de Trente demandait aux musiciens de simplifier la musique, car la polyphonie, étant devenue très complexe, empêchait la compréhension du texte. Cette demande obligeait les compositeurs à imaginer de nouvelles manières.
"Créatures" expose deux lignes bien définies : un piano que l'on peut comprendre comme diégétique, sur le thème "ominoso" et une ligne de bruit (les sons de la bête) réalisée avec la voix et la guitare.
Pour une première approche de l'œuvre, une version piano solo est aussi disponible.

MONSTRE
La beauté du sinistre ...
Le monstre est-il humain, ou nous reflétons-nous dans sa condition? , Sommes-nous des monstres?
Sur un fond de beauté mystérieuse au clavier, on entend les sons de la bête (production vocale du guitariste et de la guitare), une respiration, le bruit de son nez, ses secousses violentes, son cri.

RECOMPOSITION
Le piano, en étant tonal, se rapproche du référent chopinien et, vers la fin de "Créatures" (voire 4'19), une recomposition de l'étude op. 10 nᵒ 9 de Chopin (voire ca 1'30) apparaît. En effet, la publication des études se rapproche de la publication du roman de Mary Shelley, Frankenstein ou le Prométhée moderne, l'un des plus grands monstres.